Le plan vélo et mobilités actives porté par l’État vise à tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2024, en passant de 3 à 9 %, et d’atteindre 12 % à l’horizon 2030. L’occasion pour Inddigo de faire le point sur les avancées qu’il reste à faire pour tenir l’objectif.
Si ce scénario reste tout à fait possible alors que plus de 50% des déplacements font entre 1 et 5km, soit la distance la plus adaptée au vélo du quotidien, il suppose un changement de paradigme de la part des principaux acteurs de l’aménagement du territoire.
D’après la récente étude que nous avons réalisée pour le Ministère des Finances et l’ADEME sur l’économie du vélo en France, l’atteinte de cet objectif implique notamment la création de près de 100 000 km d’aménagements cyclables séparatifs supplémentaires.
Encore quelques efforts pour atteindre l’objectif
A la veille des scrutins régionaux et départementaux, nous avons calculé pour chaque département le nombre de kilomètres de pistes cyclables et de voies vertes qu’il faudrait aménager pour atteindre cet objectif.
Le second chiffre permet d’identifier le nombre de cyclistes supplémentaires qu’il faudrait capter pour atteindre les objectifs au quotidien
La part modale de 9% sur le territoire national a été recalculée pour chaque commune en fonction de la typologie urbaine des communes françaises (Insee 2010), nous avons ensuite projeté ces hypothèses de parts modales sur la population estimée en 2024.
Pour ce qui est du linéaire d’aménagements1 à créer, nous sommes partis du postulat que le besoin en aménagement est globalement proportionnel à la population. Nous sommes conscients que ces valeurs restent indicatives et à adapter au contexte territorial : linéaire d’aménagement déjà réalisé, répartition entre gestionnaire de voiries, pertinence des liaisons proposées au regard des besoins des usagers, etc. Elles ont pour but de donner un ordre de grandeur de l’effort à réaliser sur un territoire donné.
Principal gestionnaire de voirie du territoire, et au regard de ses compétences, le Département a un rôle essentiel à jouer dans le développement d’un réseau cyclable cohérent, sécurisé et qualitatif. Si la réalisation d’un réseau cyclable maillé ne suffit pas pour garantir un système vélo efficace, il constitue le socle incontournable de cette politique. Chefs de file des mobilités au quotidien, les Régions ont un rôle de planification, de coordination et de fédération des différents acteurs pour faciliter le développement d’un véritable système vélo.
À voir également :
- La série de vidéos 12 clés pour investir dans le vélo, réalisée par l’ADEME avec l’appui d’Inddigo.
1 Nombre de kilomètres d’aménagements