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Réduire l’impact des déplacements et des transports en entreprise pour accélérer la transition écologique du territoire

Publié le : 4 novembre 2021
Auteur : Patrick SUCCHE
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En France, le transport est le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES) et le seul dont les émissions n’ont pas baissé depuis 1990. Comment les employeurs peuvent-ils contribuer à la réduction de l’impact des déplacements ?

La dégradation du climat, de la qualité de l’air et de l’environnement montre qu’il devient urgent de réduire les impacts des déplacements en lien avec le travail, d’autant qu’ils  constituent le premier motif des déplacements effectués en voiture. Les employeurs, publics et privés, ont les moyens d’agir sur les trajets domicile-travail de leurs collaborateurs comme nous l’a rappelé Laure PELLISSIER dans son article « L’entreprise, actrice d’une mobilité plus résiliente ? » . Ils peuvent également agir sur les déplacements professionnels.

Les raisons d’agir sur les déplacements professionnels

Sur le plan règlementaire : la loi Climat et Résilience votée le 22 août 2021 prévoit, entre autres, :

  • la fin de la vente des voitures neuves les plus polluantes en 2030 (émettant plus de 95 grammes de CO2/km) et des poids-lourds les plus polluants en 2040 ;
  • la création de Zones à Faibles Émissions (ZFE) ;
  • l’interdiction de circulation pour certains véhicules dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants avant la fin de 2024 ;
  • ou encore la limitation des vols intérieurs lorsque le même trajet peut être réalisé en train en moins de 2h30.

La Loi d’Orientation des Mobilités impose également l’accélération de l’évolution des flottes d’entreprises vers 100 % de Véhicules à faibles et Très Faibles Emissions (VTFE) :

  • Pour les flottes administratives supérieures à 20 véhicules, un taux minimum de 50 % est appliqué immédiatement
  • Concernant les collectivités territoriales et entreprises nationales, un taux minimum de 30 % qui passera à 37 % en 2026
  • Pour les flottes professionnelles supérieures à 100 véhicules, le taux augmentera progressivement à 10 % en 2022, 20 % en 2024, 35 % en 2027 puis 50 % en 2030.

Sur le plan économique : l’expérience montre que les parcs de véhicules ne sont souvent pas gérés de manière optimale et que d’importantes économies sont réalisables.

Sur le plan social : les déplacements liés au travail pèsent sur la santé, sur la motivation et sur le pouvoir d’achat du personnel. Des marges d’amélioration existent.

Il revêt également un caractère stratégique car nous entrons clairement dans une phase de mutation des mobilités et de l’organisation du travail en général. On ne circulera plus demain comme on circule aujourd’hui.

Des solutions et des opportunités existent pour opérer la transition dans de bonnes conditions

Grâce aux efforts conjugués des collectivités et des industriels, l’offre de mobilité s’élargit et se diversifie. De nouveaux types de véhicules, moins polluants, sont mis sur le marché. Des services adaptés et de plus en plus performants sont déployés, en transports collectifs, en autopartage, en covoiturage, à vélo, en intermodalité, etc.
En investissant les mobilités durables, les entreprises œuvrent plus décisivement qu’elles le croient à l’indispensable transition écologique du territoire, en sensibilisant leurs collaborateurs, en leur faisant découvrir et tester ces nouvelles mobilités et en contribuant directement ou indirectement à leur développement.

Flottes de véhicules en autopartage Citiz ©Christophe Urbain

Comment s’y prendre ?

Les moyens d’agir sont variables d’une entreprise à l’autre et dépendent étroitement du domaine d’activité, de la taille, de l’implantation, etc.
C’est donc au cas par cas, qu’il faut s’attacher à mettre en évidence les enjeux et à identifier les opportunités et contraintes propres à chaque entreprise.
Le plan d’actions qui en découle pourra intégrer notamment des mesures organisationnelles pour réduire le nombre de déplacements, un plan d’optimisation et de verdissement de la flotte, la promotion des modes alternatifs, etc.
Pour mener un premier niveau de réflexion, de nombreuses ressources sous forme de guides, de formations ou d’accompagnement sont disponibles auprès des collectivités et des organismes publics ou privés spécialisés.
Un conseil : pour garantir la réussite des démarches, un engagement fort de la direction et l’implication des salariés sont cruciaux.

A lire également : L’hydrogène, solution pour décarboner nos déplacements ?

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