Alors que la pratique du vélo en ville a été boostée par l’entrée en phase 2 de la crise sanitaire du Covid-19, elle a complètement chuté en période de confinement. Voici des données chiffrées pour dresser l’état des lieux de la pratique du vélo en France ces dernières semaines.
Une diminution record pour la mobilité
Le confinement conduit à une baisse jamais enregistrée de la mobilité. Le trafic automobile a baissé de 60 à 90 % dans les grandes villes.
L’utilisation des transports en commun a baissé de 90%. En Ile de France, le réseau Francilien est passé de 5 millions de déplacements par jour à moins de 500 000.
La pratique utilitaire du vélo a quant à elle moins baissé. Si la pratique a quasiment disparu sur les voies vertes à vocation loisir et touristique (-95 à -98 % voir plus loin), les compteurs automatiques enregistrent des baisses moins marquées (-80 %) sur les sections de réseaux à vocation utilitaire.
Une augmentation de la demande juste avant le confinement
A Paris, l’utilisation des Vélib a d’abord commencé par augmenter après les premières annonces de l’arrivée de l’épidémie. En phase 2 entre le 9 et le 13 mars, le nombre de courses a augmenté en moyenne de 25 % montant à plus de 120 000 courses par jour contre un peu plus de 80 000 courses les semaines précédentes soit une augmentation de +50 %. Après l’annonce du confinement, la pratique a chuté à moins de 20 000 courses soit une baisse de 80 % du nombre de courses.
L’entreprise Eco-compteurs a réalisé fin mars une étude dans 15 villes portant sur l’analyse de 21 compteurs à vocation utilitaire. Des résultats très similaires ont été observés. Sur ces 21 compteurs, la pratique cyclable a augmenté de 26 % en phase 2 entre le 9 mars et le 13 mars, après l’annonce des premières mesures mais avant le début du confinement, par rapport aux mêmes semaines de référence. Avec la mise en place du confinement en phase 3, la fréquentation a baissé de 61 % le mardi 17 mars puis a plongé à -82 % le 22 mars.
En Italie, la fréquentation avait baissé de 14 % puis de 34 % en phase 2 et de 69 % en phase 3. On n’a pas noté d’augmentation en phase 2 liée au report des transports en commun sur le vélo.
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