Alors que l’offre de transports en commun a fortement été réduite, qu’en est-il du vélo comme outil de mobilité pendant la période de confinement ? Nous pouvons constater que l’offre de services disponible varie selon les collectivités et les pays.
En période de confinement, l’offre de transports en commun fortement réduite du fait de l’indisponibilité d’une partie du personnel et d’une réduction drastique de la demande a rendu certains trajets impossibles à effectuer en dehors des horaires où circulent encore les transports en commun. La RATP a ainsi mis en place 20 lignes de bus réservées aux soignant.es pour leur permettre d’accéder aux hôpitaux depuis les grandes gares parisiennes.
Des solutions très différentes selon les collectivités
Les réactions sur l’ouverture des services vélo sont très différentes d’une collectivité à une autre.
Vélib Métropole maintient le service comme Bordeaux Métropole et Rennes avec le réseau Vélo Star. En revanche, Montpellier a suspendu le service Vélomagg à partir du 15 mars sauf pour les personnels de santé, de même que Clermont-Ferrand ou Nice. Cyclocity offre un an de contrat gratuit au personnel de santé et la plupart des services restent ouverts.
Plusieurs services de vélo en libre-service sont devenus gratuits pendant la période de confinement pour faciliter les déplacements des personnes dont les trajets sont indispensables.
De très nombreuses collectivités en France ont instauré une gratuité des locations de vélo en libre-service comme des vélos en location longue durée pour les personnels soignants. C’est notamment le cas des Vélib à Paris ou encore des Métro-vélo à Grenoble.
Des prêts de vélo entre particuliers pour les soignants
Une initiative intéressante « Des vélos pour l’hosto » a été menée pour prêter des vélos au personnel hospitalier. Une page Facebook puis un site mettent en relation l’offre et la demande.
Des situations très différentes en Europe
En Grande-Bretagne à Londres, le service de vélo en libre-service proposé par Transport for London reste ouvert pendant le confinement et propose également la gratuité au personnel de soin. Plusieurs compagnies proposent la mise à disposition gratuite de vélos à assistance électrique au personnel confronté à une baisse des services de transports en commun. Nextbike continue son activité à Glasgow.
En Allemagne, Nextbike continue son activité et propose même une gratuité sur les 30 premières minutes de même que Call a Bike.
En Espagne et en Italie, deux pays beaucoup plus durement touchés, les opérateurs comme Bicing à Barcelone ou BiciMad à Madrid ou encore Clear Channel à Saragosse et à Milan ont cessé leur activité.
Dans la plupart des pays d’Europe du Nord, en Belgique ou en Finlande, le service reste ouvert à Bruxelles, Anvers, Helsinki.
Les opérateurs privés non liés à un contrat public comme Jump de Uber ont cessé leur activité.
Le modèle de financement privé d’Amérique du Nord fortement touché
Les systèmes de vélos en libre-service en Amérique du Nord, majoritairement financés par des fonds privés sont dans une situation critique. Des opérateurs comme Lime, Jump ou Bird ont licencié des centaines de personnes aux Etats-Unis et vont se trouver dans des situations financières très critiques. Les opérateurs de ces services vont très certainement se trouver très impactés dans le cadre d’un confinement qui se prolonge.
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