Nos experts se sont rendus au Kenya, au Laos et en Haïti
Depuis l’automne 2015, Inddigo assiste les chefs de projets de l’AFD dans la gestion des déchets urbains dans les pays en voie de développement. Diagnostics, études, mises en place opérationnelle, notre expertise peut être sollicitée à différentes étapes des projets.
L’état d’insalubrité que rencontrent de nombreux pays stimule l’ambition d’un changement en profondeur dans la gestion de leurs déchets. Ce dernier est souvent freiné par des problématiques, éloignées de nos préoccupations occidentales mais qu’il faut intégrer pour garantir la réussite des projets sur lesquels nous travaillons. Ces problématiques peuvent être techniques, de financement, sociales, de gouvernance et mêmes culturelles.
Priorité » exutoire » au Kenya
La municipalité de Kisumu, 3ème ville du Kenya, a de grandes difficultés à mettre en place une filière déchets efficace. Seuls 20 % des déchets produits sont collectés, et sont actuellement acheminés dans une décharge non autorisée au milieu de la ville, qui déborde sur la route et provoque de nombreuses nuisances et risques sanitaires. Ce site doit être fermé au plus vite mais les études réalisées par le passé, dans le but d’identifier l’emplacement idéal du futur centre de stockage, n’ont pas encore abouti sur un projet concret. Notre mission a été de définir les priorités à envisager, à partir de l’analyse des études déjà conduites et de visites sur le terrain. Au regard de la très grande importance des déchets organiques, mis en parallèle du besoin des sols en fertilisant, nous recommandons dans un premier temps de mettre en place une solution de compostage qui pourrait permettre de diminuer les quantités stockées tout en restant simple d’utilisation.
Réduire la pollution plastique dans la province de Champasak au Laos
Les sachets plastiques sont légion au Laos comme les bouteilles plastiques qui contiennent souvent la seule eau potable du sud du pays. Comme les autres déchets, ils sont la plupart du temps brulés dégageant des gaz toxiques.
Nous réalisons le diagnostic déchets de la ville de Champassak, du site de Vat Phou et de son paysage culturel (classés au patrimoine mondial de l’UNESCO). Nos préconisations tiennent compte du grand festival annuel de la lune, qui réunit chaque début d’année plus de 100 000 fidèles bouddhistes. Au delà des filières de collecte et traitement à développer, une importance particulière est accordée au tri et à la valorisation des cannettes et des plastiques.
Révision du projet de collecte et de traitement des déchets à Cap Haitien, Haïti
La question des déchets est prioritaire à Cap Haïtien, dans une optique de développement touristique notamment. La situation est pourtant catastrophique, puisque la majeure partie des déchets collectés est déversée dans la mangrove au centre de la ville, contribuant à créer des » polders » de déchets sur lesquels se construisent des habitations. C’est donc l’ensemble du système de collecte et de traitement qu’il faut revoir.
Nous avons été sollicités pour apporter notre point de vue sur le projet envisagé et apporter un regard critique sur les scénarii avancés par la maîtrise d’ouvrage et les partenaires du projet. Nous avons proposé, après analyse des documents de projet et échanges avec les contreparties d’orienter les choix vers une phase test sur une partie du territoire en s’appuyant, comme le prévoyait le projet, sur un nouveau dispositif de financement ( » paiement au sac « ) avec un redimensionnement à la baisse du centre de stockage. Ces évolutions doivent s’accompagner d’actions de renforcement des capacités des autorités, une fois les élections passées.