Les mesures de distanciation sociale vont s’accompagner d’un report modal des transports en commun vers d’autres moyens de déplacement. Le vélo a un rôle essentiel dans la mobilité post-confinement.
Le déconfinement, annoncé à partir du 11 mai, n’est pas sans poser de questions sur nos habitudes de mobilité.
Comment respecter les mesures de distanciation sociale dans les transports en commun ? Ces mesures seront particulièrement difficiles à mettre en œuvre dans nos TER, RER, métros, Bus et Tramways, où la densité peut atteindre jusqu’à 4 personnes au m². Certaines lignes mettront plusieurs semaines avant de pouvoir fonctionner de nouveau à leur fréquence habituelle, les trains et les circuits de voies, ayant été peu sollicités durant la période de confinement devront être contrôlés et révisés avant d’être aptes au service. Les services de covoiturage auront également du mal à fonctionner avec plusieurs passagers dans un habitacle réduit.
Les premières données, fournies par Ipsos, sur la mobilité et les désirs de mobilité des chinois en sortie de confinement montrent un risque de fort report modal vers la voiture. Les enquêtes d’après confinement en Chine montrent une baisse de moitié de l’utilisation des transports en commun et une augmentation forte de l’auto-solisme. Les personnes qui ne peuvent éviter les transports en commun, parce qu’elles ne disposent pas d’une autre solution de mobilité seront mises en danger si la fréquentation est trop élevée, de même que le personnel de conduite et d’accompagnement.
Le vélo a un rôle essentiel dans le déconfinement
Le vélo peut et doit jouer un rôle décisif de délestage des transports collectifs afin d’éviter l’engorgement de nos villes par les voitures et dans des transports en commun dont on devra limiter la capacité d’emport. Nous devons également éviter une possible dégradation dramatique de la qualité de l’air, alors que la santé des poumons est ; plus que jamais, vitale. En l’absence d’un vaccin ou d’un traitement efficace, les différents scénarios qui s’ébauchent sur l’après, montrent qu’un retour « à la normale », s’il finit par intervenir, ne serait pas avant 2 ans. Il faut donc agir rapidement pour sécuriser et faciliter les déplacements des piétons et des cyclistes, dans la perspective d’une situation temporaire bien partie pour durer !
L’augmentation de pratique du vélo mesurée la semaine précédant le confinement montre que le vélo peut être une alternative crédible à une pratique diminuée des transports en commun.
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